Changement de
prothèse de hanche

En cas d’usure non compliquée, on peut être amené à ne changer que certains composants de la prothèse : l’insert cotyloïdien et la tête qui s’articule avec.

La cicatrice précédente est reprise et la durée d’intervention est variable.

La reprise de la marche est possible d’emblée le jour même de l’intervention.

Plus souvent l’usure s’accompagne d’une réaction de l’os avec descellement de la prothèse. Celle-ci devient mobile dans l’os.

Il faut alors changer toute la prothèse en fonction du bilan préopératoire (radiographie, scanner) qui évalue l’état du stock osseux autour de la prothèse.

Il faut également parfois ouvrir le fémur pour enlever la prothèse. Après nettoyage complet on met en place une nouvelle prothèse. Le principe est le même que pour une prothèse de première intention mais il faut parfois réaliser des greffes d’os, utiliser des renforts métalliques pour avoir une bonne tenue de la prothèse, mettre une plaque ou des cerclages autour du fémur. La tige fémorale est parfois plus longue et vissée.

• La durée de l’intervention est un peu plus longue que pour une pose de prothèse initiale.

• La cicatrice antécédente sera reprise pour cette intervention.

• La reprise d’appui dépend du geste chirurgical réalisé. Il faudra parfois attendre plusieurs semaines, le temps que les greffes osseuses se consolident.

• La rééducation est immédiate pour entretenir les mobilités articulaires et la musculature.

Le geste varie en fonction des délais :

En cas d’infection précoce, un lavage de la prothèse avec changement des éléments mobiles peut être réalisé. On réalisera des prélèvements bactériologiques pour mettre en route un traitement antibiotique prolongé.

En cas d’infection tardive. Il faut alors changer la prothèse :

• Soit en un temps : On replace d’emblée la prothèse.
• Soit en deux temps : une première intervention est réalisée afin d’enlever la prothèse et la remplacer par une fausse prothèse en ciment (objectif : maintenir l’espace et traiter l’infection). Une deuxième intervention est alors nécessaire pour mettre en place la nouvelle prothèse.

Dans tous les cas un traitement antibiotique est mis en route d’abord en perfusion puis per os pendant plusieurs semaines.

Il faut parfois changer la prothèse ou réaliser l’ostéosynthèse.

Les luxations de prothèses sont de plus en plus rares ; lorsqu’elles surviennent ou récidivent, il faut réopérer pour refermer l’articulation, et parfois changer la prothèse, en particulier la partie cotyloïdienne dans le bassin.

Habituellement la reprise de la marche est très rapide.

Parfois la hanche reste douloureuse après l’intervention, en rapport avec un conflit de la prothèse avec un tendon. Des traitements sont alors préconisés combinant traitements médicamenteux (anti inflammatoire, antalgique) et rééducation (kinésithérapie).

En cas d’échec, la chirurgie est nécessaire pour réaliser une section du tendon du psoas. L’intervention peut parfois être sous arthroscopie avec une hospitalisation très courte. La reprise de la marche est immédiate